MD, PhD
AMU, IPC, AP-HM, Inserm
Les thérapies cellulaires et tissulaires et les thérapies géniques sont promises à un bel avenir, tant dans le domaine de l’immunothérapie que dans celui de la médecine régénérative.
Historiquement, le concept de « Centre d’Investigations Cliniques en Biothérapies » a été lancé au milieu des années 2000 par le Ministère français de la Santé, plusieurs instituts de recherche, des consortiums hospitaliers et des organisations caritatives par le biais d’une initiative nationale destinée à favoriser le développement de thérapies cellulaires, de thérapies géniques et de vaccins innovants à même de couvrir de larges applications biomédicales.Contrairement aux médicaments, fabriqués par synthèse chimique ou par ingénierie de molécules complexes comme les anticorps monoclonaux, ces nouveaux traitements sont le fruit de la manipulation de cellules et de tissus, ce qui pose une série de problèmes qui touchent à la fois à la biologie, la technologie, la logistique mais aussi à l’éthique. Dans tous les cas, les thérapies cellulaires et tissulaires et les thérapies géniques sont promises à un bel avenir, tant dans le domaine de l’immunothérapie que dans celui de la médecine régénérative.
À l’origine indépendants, les « Centres d’Investigations Cliniques en Biothérapies » ont été fusionnés depuis peu à d’autres composantes des « Centres d’Investigations Cliniques » (CIC) afin de rassembler la communauté des investigateurs cliniques dans les grandes zones métropolitaines. C’est le cas à Marseille depuis 2013 : le CBT-1409 bénéficie de la force de frappe et de la visibilité qu’offre une grosse infrastructure de recherche clinique, répartie dans tous les grands hôpitaux de la ville.
Le « noyau dur » du CBT-1409 réunit des professionnels qui émanent de deux laboratoires de thérapie cellulaire situés à l’Institut Paoli-Calmettes et à l’AP-HM (Hôpital de la Conception). Leur expertise principale réside dans l’ingénierie cellulaire appliquée à la transplantation de cellules souches hématopoïétiques et à la thérapie cellulaire pour l’IPC, dans l’ingénierie cellulaire et tissulaire appliquée à la régénération vasculaire, principalement à partir des cellules souches du tissu adipeux, pour l’AP-HM. Depuis sa création en 2005, le CBT-1409 a favorisé la mise en commun des expertises technologiques et réglementaires. Ce travail en réseau a permis d’accélérer la mise en œuvre d’essais cliniques exploratoires dans les domaines de l’hématologie, de l’oncologie et des maladies inflammatoires chroniques.
Les récentes évolutions de la réglementation en matière de thérapies cellulaires et géniques ont profondément remodelé le paysage des « Centres d’Investigations Cliniques en Biothérapies ». La plupart des grands groupes pharmaceutiques investissent désormais massivement dans ce champ, comme le montre l’enthousiasme suscité par les résultats des essais cliniques conduits à l’aide des nouvelles cellules immunes « CAR-T ». Ces traitements offrent un nouvel espoir à des patients en impasse thérapeutique mais ils conduisent aussi à des changements dans l’organisation et l’accès aux soins : ainsi aujourd’hui, les centres académiques ne sont plus les seuls à même de proposer une offre de services en matière d’ingénierie de cellules humaines. Ceux qui réussiront encore à améliorer la qualité de leurs infrastructures et de leurs expertises resteront néanmoins des référents du développement et de l’évaluation de ces thérapies aux yeux des entreprises de biotechnologie et des laboratoires pharmaceutiques.
Pour rester à la pointe de ce domaine, le CBT-1409 a la chance de pouvoir s’appuyer sur une recherche biomédicale marseillaise d’excellence. À ce titre, les projets du CBT-1409 devraient bénéficier à plein de l’’impulsion donnée par des infrastructures et des réseaux de recherche tels que le Site Intégré de Recherches en Cancérologie (SIRIC-Marseille), dans le domaine de l’oncologie, et Marseille Immunopole dans celui de l’immunologie. En oncologie, l’objectif est d’améliorer la réponse de l’hôte pour favoriser le contrôle de la croissance tumorale et prévenir les récidives ce qui passera par la mise au point de nouvelles combinaisons thérapeutiques associant des petites molécules à des thérapies cellulaires et/ou géniques. De nouvelles approches qui réclament des analyses biologiques sophistiquées et des techniques d’imagerie de pointe pour faire en sorte de sélectionner par avance les patients à même d’en bénéficier et de parfaire le suivi de leur traitement.
#clinique #rechercheLe RHU PIONeeR se nourrit de l’environnement collaboratif de Marseille Immunopôle qui réunit cliniciens, académiques et industriels engagés au bénéfice des patients
Laurent GREILLIER
AP-HM, AMU
Marseille Immunopôle offre un potentiel d’aide précieux pour ouvrir de nouvelles voies diagnostiques et thérapeutiques et offrir encore plus d’options à nos patients
Pascale TOMASINI
AP-HM, AMU
“L’anatomopathologie permet d’établir un diagnostic basé sur l'examen microscopique des tissus, mais est également d’une grande importance en recherche clinique dans le cadre de projets tels que le RHU PIONeeR”
Laurence BAGUR MISTRE
AP-HM
Les nouveaux anticorps d’immunothérapie développés par les sociétés de biotechnologie marseillaises reflètent le dynamisme des équipes et l’extraordinaire potentiel local.
Norbert VEY
AMU, IPC