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Laurence BAGUR MISTRE

    Technicienne en anatomopathologie, chargée du traitement des biopsies pour le RHU PIONeeR | Hôpital Nord, Marseille

AP-HM

« L’anatomopathologie permet d’établir un diagnostic basé sur l'examen microscopique des tissus, mais est également d’une grande importance en recherche clinique dans le cadre de projets tels que le RHU PIONeeR. A l'Hôpital Nord, nous préparons l’ensemble des biopsies des patients PIONeeR et réalisons un examen anatomopathologique préliminaire. »

Technicienne de laboratoire de formation, j’ai rejoint il y a 16 ans, le laboratoire d’anatomopathologie de l’Hôpital Nord. Je me suis spécialisée dans les techniques d’immunomarquage et suis aujourd’hui responsable du traitement anatomopathologique pour le RHU PIONeeR.

Pour résumer le traitement des échantillons dans notre service, nous recevons soit une biopsie, soit une pièce opératoire que nous déshydratons avant de l’inclure en paraffine. Les blocs de tissu ainsi générés sont coupés en fines sections de 3 à 4 µm, qui elles sont montées sur lames de verre. Certaines de ces lames sont ensuite colorées au HPS - une technique qui utilise trois colorant, l’hématoxyline, la phloxine et le safran, pour révéler l’organisation histologique du tissu - et sont analysées par des médecins anatomopathologistes pour établir un diagnostic. Le restant des lames est utilisé pour des analyses complémentaires : immunomarquage, immunofluorescence, biologie moléculaire, etc.

L’anatomopathologie permet d’établir un diagnostic basé sur l’examen microscopique des tissus, mais est également d’une grande importance en recherche clinique, par exemple pour identifier des biomarqueurs prédictifs de la réponse à un traitement. Dans le cas du RHU PIONeeR, nous sommes confrontés à une difficulté étant donnée la taille des biopsies dont nous disposons : nous devons être en mesure de préparer au moins 22 sections à partir de chaque biopsie, afin de réaliser le panel complet d’analyses prévu dans le protocole du projet. Parmi les 22 lames, 3 sont utilisées pour la coloration HPS et permettent d’évaluer l’histologie de l’échantillon à différentes sections, et 1 est utilisée pour révéler les protéines PD-L1 et CD8 par immunomarquage. Le reste des lames est envoyé à HalioDx pour explorer de nouveaux biomarqueurs prédictifs de la réponse à l’immunothérapie dans le cancer du poumon.

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