MD, PhD
AMU, IPC, CRCM
Aujourd’hui le collectif Marseille Immunopôle nous permet encore d’ouvrir notre univers de possibilités.
Jeune médecin interniste, j’ai rejoint l’équipe de Claude MAWAS au début des années 80. L’immunologie était encore une discipline naissante et le CIML comptait une équipe de chercheurs et de médecins qui contribueront à l’avènement d’une véritable « école française de l’immunologie ». Dans cet environnement d’exception, nous nous attaquions aux cellules et aux molécules responsables de l’immunité adaptative : le laboratoire de Michel FOUGEREAU se concentrait sur les premiers stades de la vie des lymphocytes B tandis que Bernard MALISSEN et Claude MAWAS focalisaient leur attention sur la mécanique moléculaire qui règle l’action des lymphocytes T, le premier chez la souris, le second chez l’homme. Pour conduire ces travaux, j’ai bénéficié d’une technologie que François KOURISLKY venait tout juste « d’importer » des Etats-Unis : les anticorps monoclonaux. Dès 1985, ces travaux déboucheront sur un anticorps murin dirigé contre l’une des molécules d’adhésion du lymphocyte T : LFA1. Produit par Immunotech, cet anticorps sera utilisé avec succès par l’équipe d’Alain FISCHER pour prévenir le rejet de greffe de moelle, d’abord chez de jeunes malades atteints d’un déficit immunitaire puis chez des patients atteints de leucémies avec Dominique MARANINCHI. Un peu plus tard, Jean-Paul SOULILLOU utilisera cet anticorps dans la greffe de rein. D’autres anticorps ont également fait l’objet d’une utilisation clinique : un anticorps contre CD25 (l’une des parties du récepteur à l’interleukine 2) dans les leucémies par Didier BLAISE et un autre dirigé contre CD4 (une molécule de surface retrouvée dans certaines sous populations de lymphocytes T) dans le SIDA.
En 1987, j’ai rejoint ce qui deviendra plus tard, le CRCM, au sein duquel je dirige aujourd’hui l’équipe « Immunité et Cancer ». Mon univers s’est désormais élargi aux voies de signalisation qui contrôlent l’activité des cellules innées et adaptatives. Nous avons ainsi généré des anticorps contre nombre de récepteurs et de ligands impliqués dans ces différentes voies, parmi lesquels un panel de « checkpoints inhibitors » qui pourraient à terme permettre de contourner les résistances aux anticorps anti-CTLA4 et anti-PD1. Cette deuxième vague d’anticorps d’immunothérapie est aujourd’hui développée par ImCheck Therapeutics, une spin off issue de mon laboratoire. Au delà, nous continuons bien sûr à explorer la réaction immunitaire des patients dans et autour de leur tumeur. Notre objectif est notamment d’identifier des biomarqueurs qui permettront de prédire la réponse à ces nouvelles immunothérapies.
Aujourd’hui le collectif Marseille Immunopôle nous permet encore d’ouvrir notre univers de possibilités : d’explorer des voies de recherche encore inexploitées, d’accélérer la mise au point de ces nouveaux traitements et d’inclure toujours plus de patients dans nos essais cliniques.
#rechercheLe diagnostic en immuno-oncologie est un champ novateur, qui se nourrit des dernières découvertes en immunologie et des nouvelles technologies d’imagerie comme la pathologie digitale.
Fabienne HERMITTE
Veracyte
Marseille Immunopôle offre un potentiel d’aide précieux pour ouvrir de nouvelles voies diagnostiques et thérapeutiques et offrir encore plus d’options à nos patients
Pascale TOMASINI
AP-HM, AMU
Aujourd’hui le collectif Marseille Immunopôle nous permet encore d’ouvrir notre univers de possibilités.
Daniel OLIVE
AMU, IPC, CRCM
Si mon travail reste prioritairement centré sur le patient, il conjugue donc deux échelles de temps : le temps court de la prise en charge de la maladie et celui, plus long, de la recherche clinique.
Catherine FARNARIER
AP-HM